Le deuxième Forum tunisien des sciences humaines et sociales examine les défis de la transition numérique et les perspectives du développement durable à Hammamet

Les travaux du deuxième Forum tunisien des sciences humaines et sociales ont démarré à l’initiative du Conseil de la coopération scientifique arabe, avec la participation d’une élite d’enseignants universitaires, de chercheurs et d’experts de Tunisie et de plusieurs pays arabes. Le forum se tient sous le thème :
« Les sciences humaines et sociales face aux défis de la transition numérique et aux opportunités de réalisation du développement durable »,
dans le cadre d’une manifestation scientifique visant à approfondir le débat académique sur la place de ces sciences et leur rôle à l’ère des transformations numériques accélérées.
Les intervenants lors de la séance d’ouverture ont souligné que la tenue de ce forum s’inscrit dans un contexte mondial marqué par l’accélération de la transition numérique et les profonds changements qu’elle induit dans les modes de pensée, les formes de communication et les méthodes de production du savoir. Cette réalité impose aux institutions universitaires et de recherche de repenser leurs programmes et leurs approches, tout en renforçant la dimension humaine et sociale dans la compréhension et l’orientation de ces mutations.
Dans son allocution d’ouverture, le président du Conseil de la coopération scientifique arabe, le Dr Hicham El Kadi, a insisté sur le fait que les sciences humaines et sociales constituent un levier essentiel pour comprendre les transformations numériques, non seulement sous l’angle technique, mais aussi à travers l’analyse de leurs répercussions culturelles, sociales et économiques, afin de garantir que cette transition soit au service de l’être humain et des valeurs de justice, d’équilibre et de durabilité.
Il a précisé que la transition numérique ne peut réussir sans des approches pluridisciplinaires tenant compte des dimensions humaines, sociales et éthiques, affirmant que le véritable enjeu réside dans la construction d’un savoir scientifique capable d’accompagner l’ère numérique et de contribuer efficacement à la réalisation des objectifs de développement durable.
Il a également mis en lumière le rôle central de la recherche scientifique interdisciplinaire dans l’élaboration de solutions concrètes aux défis auxquels font face les sociétés arabes, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’emploi, de la gouvernance, de l’environnement et de la justice sociale. Il a estimé que ce forum constitue un espace scientifique majeur pour l’échange d’idées et d’expériences, le renouvellement des méthodologies de recherche et le renforcement de la coopération entre les universités et les laboratoires de recherche arabes.
Dans le cadre du soutien à l’ouverture académique régionale, il a été rappelé la participation récente des universités tunisiennes aux travaux du septième colloque présentiel des universités frontalières tuniso-algériennes, tenu dans la ville de Souk Ahras en Algérie. Cette participation reflète la volonté des universités de consolider les relations de coopération scientifique et de s’engager activement dans les débats académiques communs autour des questions de recherche scientifique et de développement.
Le programme du forum a comporté plusieurs sessions scientifiques et ateliers ayant abordé des thématiques majeures, notamment la transition numérique dans la recherche scientifique, les défis de l’intelligence artificielle dans les sciences humaines, l’éthique de la recherche à l’ère numérique, ainsi que le rôle des politiques publiques dans le soutien à la recherche scientifique et la réalisation de la justice numérique.
À la clôture de la manifestation, les organisateurs ont exprimé leur espoir que les travaux du forum aboutissent à des recommandations pratiques susceptibles de contribuer au développement de la recherche scientifique et au renforcement du rôle des sciences humaines et sociales dans l’accompagnement des transformations numériques et le service des sociétés arabes, tout en réaffirmant leur engagement à poursuivre l’organisation de telles rencontres scientifiques en appui au dialogue académique et à la coopération arabe commune.